LUCKY OYF YIDISH.

Mendele (Forum for Yiddish Literature and Yiddish Language) publishes a magazine, The Mendele Review, which recently devoted an issue to Waiting for Godot in Yiddish. “There are two known Yiddish translations of the play – Gizela Shkilnik’s posthumously published version from German issued by the Y.-L. Perets Farlag in Tel-Aviv in 1980 and a relatively recent unpublished version from English by Rina Yosifon of Haifa. The translators are briefly introduced and their translations of the Lucky monologue summarily compared – readers will wish to make their own comparisons.” My Yiddish is minimal and certainly not up to making comparisons (you can see both versions by scrolling down at the last link; direct links: Shkilnik, Yosifon), but I did very much enjoy listening to Rina Yosifon’s version (mp3 file); one thing that made made me laugh out loud was the rendering of “Seine Seine-et-Oise Seine-et-Marne Marne-et-Oise” by טראָצקי, װיסאָצקי און פּלאָצקי [Trotsky, Vysotsky, and Brodsky Plotsky]. Thanks, John!
(The monologue in French is below; I realize the translations are from German and English, which is a shame, but French is what I have, and it is after all the original original.)


LUCKY (débit monotone). – Etant donné l’existence telle qu’elle jaillit des récents travaux publics de Poinçon et Wattmann d’un Dieu personnel quaquaquaqua à barbe blanche quaqua hors du temps de l’étendue qui du haut de sa divine apathie sa divine athambie sa divine aphasie nous aime bien à quelques exceptions près on ne sait pourquoi mais ça viendra et souffre à l’instar de la divine Miranda avec ceux qui sont on ne sait pourquoi mais on a le temps dans le tourment dans les feux dont les feux les flammes pour peu que ça dure encore un peu et qui peut en douter mettront à la fin le feu au poutres assavoir porteront l’enfer aux nues si bleues par moments encore aujourd’hui et calmes si calmes d’un calme qui pour être intermittent n’en est pas moins le bienvenu mais n’anticipons pas et attendu d’autre part qu’à la suite des recherches inachevées n’anticipons pas des recherches inachevées mais néanmoins couronnées par l’Acacacacadémie d’Anthropopopométrie de Berne-en-Bresse de Testu et Conard il est établi sans autre possibilité d’erreur que celle afférente aux calculs humains qu’à la suite des recherches inachevées inachevées de Testu et Conard il est établi tabli tabli ce qui suit qui suit qui suit assavoir mais n’anticipons pas on ne sait pourquoi à la suite des travaux de Poinçon et Wattmann il apparaît aussi clairement si clairement qu’en vue des labeurs de Fartov et Belcher inachevés inachevés on ne sait pourquoi de Testu et Conard inachevés inachevés il apparaît que l’homme contrairement à l’opinion contraire que l’homme en Bresse de Testu et Conard que l’homme enfin bref que l’homme en bref enfin malgré les progrès de l’alimentation et de l’élimination des déchets et en train de maigrir et en même temps parallèlement on ne sait pourquoi malgré l’essor de la culture physique de la pratique des sports tels tels tels le tennis le football la course et à pied et à bicyclette la natation l’équitation l’aviation la conation le tennis le camogie le patinage et sur glace et sur asphalte le tennis l’aviation les sports le sports d’hiver d’été d’automne d’automne le tennis sur gazon sur sapin et sur terre battue l’aviation le tennis le hockey sur terre sur mer et dans les airs la pénicilline et succédanés bref je reprends en même temps parallèlement de rapetisser on ne sait pourquoi malgré le tennis je reprends l’aviation le golf tant à neuf qu’à dix-huit trous le tennis sur glace bref on ne sait pourquoi en Seine Seine-et-Oise Seine-et-Marne Marne-et-Oise assavoir en même temps parallèlement on ne sait pourquoi de maigrir rétrécir je reprends Oise Marne bref la perte sèche par tête de pipe depuis la mort de Voltaire étant de l’ordre de deux doigts cent grammes par tête de pipe environ en moyenne à peu près chiffres ronds bon poids déshabillé en Normandie on ne sait pourquoi bref enfin peu importe les faits sont là et considérant d’autre part ce qui est encore plus grave qu’il ressort ce qui est encore plus grave qu’à la lumière la lumière des expériences en cours de Steinweg et Petermann il ressort ce qui est encore plus grave qu’il ressort ce qui est encore plus grave à la lumière la lumière des expériences abandonnées de Steinweg et Petermann qu’à la campagne à la montagne et au bord de la mer et des cours et d’eau et de feu l’air est le même et la terre assavoir l’air et la terre par grands froids l’air et la terre faits pour les pierres par les grands froids hélas au septième de leur ère l’éther la terre la mer pour les pierres par les grands fonds les grands froids sur mer sur terre et dans les airs peuchère je reprends on ne sait pourquoi malgré le tennis les faits sont là on ne sait pourquoi je reprends au suivant bref enfin hélas au suivant pour les pierres qui peut en douter je reprends mais n’anticipons pas je reprends la tête en même temps parallèlement on ne sait pourquoi malgré le tennis au suivant la barbe les flammes les pleurs les pierres si bleues si calmes hélas la tête la tête la tête la tête en Normandie malgré le tennis les labeurs abandonnés inachevés plus grave les pierres bref je reprends hélas hélas abandonnés inachevés la tête la tête en Normandie malgré le tennis la tête hélas les pierres Conard Conard… (Mêlée. Lucky pousse encore quelques vociférations.) Tennis !… Les pierres !… Si calmes !… Conard !… Inachevés!…

Comments

  1. That actually says Plotsky, not Brodsky.

  2. Interesting that “quaquaqua” is qualified in the glosses at Mendele as a “nonsense word.” This has to be “qua” from Latin, right? And if so, just transliterating it into Yiddish as “kva” is off the mark, I think. Not just that in Yiddish “kva kva” is “ribbit ribbit” – although this wouldn’t be an un-Godotian connotation – but also that there are Yiddish expressions which are just as pseudoscholarly and come from Rabbinic Hebrew or Aramaic. Probably more appropriate than a Latin word, I think.

  3. I agree with you; “qua” is definitely used by Beckett as a Latin word of scholarly discourse and a Hebrew or Aramaic equivalent should have been found.

  4. John Emerson says

    It’s important to be strict on these questions and not let the translators get away with anything.

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